Découvrir Cuba à la dernière minute
Cuba, la plus grande île des Grandes Antilles (110 922 km²), est parfois nommée « la clé du golfe », en raison de sa position stratégique (à 77 km de Haïti, 140 km de la Jamaïque, 180 km de la Floride, et 210 km du Mexique). Outre l’île principale (Isla Grande, longue de 1200 km, pour une largeur oscillant entre 32 et 145 km), Cuba est composée de quelque 1600 îles ou îlots (cayos), dont les principaux archipels sont ceux de Sabana et de Camagüey au nord (autrement appelés Jardines del Rey) et de Cannareos, au sud-ouest.
Les paysages
La variété des paysages est sans égale, raison de plus pour aller à Cuba même à la dernière minute. Les 5745km de côtes se partagent entre marais, plages de sable fins, récifs coraliens et falaises d’envergures. Les terres sont majoritairement constituées de plaines fertiles, qui servent à l’élevage ou à la culture de la canne à sucre, du tabac, du café, du manguier, du citrus ou du palmier. Le paysage intérieur alterne entre les plaines de terre rouge où émergent des mogotes (régions de Vinales et de Gibara), les déserts de cactus (les plaines de Guantanamo) et la forêt tropical (sierra Sagua-Baracoa). Cuba comprend d’importants massifs montagneux, sierras luxuriantes et sauvages, dont la cordillère de Guaniguanico à l’Ouest, la Sierra del Escambray au centre, et la Sierra Maestra au sud-Ouest (celle-ci s’étire sur 250 km et atteint 1972 m au sommet du pic Tirquino, point culminant de l’île). Les réserves naturelles qui occupent 22% du territoire, rassemblent pour l’essentiel les principales sierras de l’île et les réserves marines. En raison de sa forme allongée et étroite, et de la disposition de son relief, Cuba ne possède pas de fleuve navigable, hormis le Rio Cauto, long de 250 km. Cependant, un vaste réseau de lacs artificiels a été mis en place pour assurer l’irrigation.Le climat de Cuba
Le climat cubain est subtropical, quasiment équatorial, en raison des alizés du nord-est qui, après s'être chargés d'humidité au-dessus de l'océan Atlantique, déchargent leurs pluies sur les premières bordures continentales. L’île, ensoleillée 330 jours par an, ne connaît que deux saisons : l’été humide (mai-octobre) avec une température comprise entre 30 et 35°C, et l’hiver plus sec (novembre-avril), avec une température comprise entre 22°C et 26°C. La température de l’eau est, elle aussi toujours bonne, elle oscille autour de 29°C l’été, et 25°C l’hiver. Sur les 1515 mm de pluviométrie annuelle, l’essentiel tombe en mai-juin et septembre-octobre, sous forme d’averses, fortes mais brèves. Cuba est sujet à des ouragans violents, notamment en septembre et octobre.La population cubaine
La population cubaine est essentiellement urbaine. Les acquis sociaux de la révolution ont fait beaucoup pour réduire le contraste et l’inégalité entre les villes et les campagnes, le littoral et l’intérieur. Sur les plus de 11 millions d’habitants, 2,5 vivent à La Havane, et 450 000 à Santiago de Cuba. La population cubaine descend des Indiens autochtones, des colons espagnols et des esclaves africains. Elle est aujourd’hui une mosaïque ethnique composée par ordre d’importance, de métis, de Blancs, de Noirs, mais aussi d’Asiatiques venus s’installer au XIX°siècle. Ainsi, différentes religions se côtoient. L’histoire de ce peuple a su mêlé le catholicisme des conquistadors et les rituels des esclaves africains (comme c’est le cas dans la santeria). Cuba est un pays pauvre, mais ce n’est pas un pays du tiers monde ; l’espérance de vie, par exemple, y est particulièrement élevé. Aujourd’hui plus d’un million de Cubain ont quitté leur pays, dont 850 000 qui vivent à Miami. L’âme du peuple cubain est la musique (mambo, cha-cha-cha, son, rumba, salsa). Toujours présente, toujours accompagnée de danse.L'économie
L’économie cubaine repose essentiellement sur le tourisme depuis 1990. Ensuite, vient compléter l’industrie traditionnelle de la canne à sucre. Avec actuellement 156 centrales sucrières, Cuba est l’un des premiers exportateurs de sucre. La culture du tabac et le production des fameux cigares cubains compte aussi pour beaucoup dans l’économie cubaine.Régions touristiques de Cuba
Le patrimoine architectural de Cuba est particulièrement riche et cela dans chaque ville. Les villes cubaines, belles, paisibles et chargées d’histoire vous enivreront. Cuba est très prisée aussi pour ses réserves naturelles, des réserve de la biosphère selon l’Unesco. Certaines réserves marines viennent tout juste d’être ouverte au tourisme. Tout est fait pour vous accueillir. Voyage tout compris, tourisme familial ou tourisme sportif, séjour pas cher, le mot d’ordre reste le respect de l’écosystème ou éco-tourisme.
La Havane
A L’Ouest, La Havane, la capitale justifie à elle seule le voyage. Le coeur historique de la vielle, Habana Vieja, est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1982. Malecón, le front de mer, ou le boulevard Prado, sont justement célèbres. La ville est un véritable musée en plein air, mais un musée plein de vie, où l’on peut lire l’histoire de l’Amérique, des habitations coloniales du XVII° et XVIII°siècle, aux immeubles bourgeois du XIX°siècle, aux immeubles modernes de Vedado. Elle est le condensé de l’ile, de son histoire, de ses cultures.Centre Est
Matanzas, connue pour son port, ses rivières et ses ponts, est appelée la “Venise Créole”. Cienfuegos, ville portuaire historique, fut baptisée “la perle du Sud”, sûrement en raison de la beauté de sa baie. Qui s’intérese à la vie du Che ne peut pas manquer Santa Clara, ville vivante s’il en est.Trinidad
Trinidad a été inscrite au patrimoine de l’humanité par l’Unesco en 1986. On aime y prendre son temps puisqu ele temps semble s’y être arrêté, ville historique impecablement rénové, mais qui a su resté authentique. La réputation légitime de Trinidad ne doit vous faire oublier de visiter la ville de Sancti Spíritus qui mérite franchement qu’on s’y arrête. Plus à l’Est, la troisième ville du pays, Camagüey est une très belle ville coloniale, aux rues enchevêtrées, très animée, mais où l’on aime aussi à se reposer à l’ombre des cours intérieures et des palais coloniaux.L'Oriente
Cette région, entre mer et montagne, que les Cubains appelle l’Oriente abrite des bourgs charmants, paisibles, où les habitants incarnent la convivialité et la bonne humeur. Elle est vivement conseillée si vous y partez pour un séjour dernière minute, puisque c’est l’âme caraïbe de Cuba. On ne se lasse pas de Santiago de Cuba deuxième ville du pays (480 000 habitants), à l’image de son Caranaval, énergique et enjouée. Plus encore que dans les autres villes, la musique est omniprésente. On n’oubliera pas de se rendre au dexu plus vielles villes de l’île, à savoir, Bayamo “la rebelle” et Baracoa à l’extrême pointe de Cuba, riches en histoire et en couleur. Il fait aussi bon vivre au petit bourg de bord de mer pittoresque de Gibara (“Villa Blanca”).Varadero
Varadero, péninsule de 19 km, à l’Ouest de Cuba est la plus grande et la plus connue station balnéaire des Caraïbes. Et cela n’est pas un hasard, le site est proprement exceptionnel. Des plages de sables blancs, une mer cristalline, et des infrastructures touristiques de qualité. On s’en doute, une telle prestation attire. Ce n’est donc pas là que vous trouverez les coins les plus sauvages de l’île.Centre Ouest
La Péninsule de Zapata est la région la moins peuplée de l’île et la plus grande réserve naturelle des Caraïbes. Le Grand Parc Naturel de Montemar à de quoi ravir n’importe quel être sensible.Centre Est
La Cayeria del Norte, ou Jardines del Rey est constituée de 400 îlots coraliens relativement sauvages, dont Cayo Coco réputée pour sa réserve de flamants roses, au milieu de marécages tapis de mangroves, et Cayo Guillermo, réputées pour ses plages iddyliques et ses sites de plongée. Mais, vous ne recontrerez pas de cubains ici, hormis ceux qui travaillent pour satifsaire le touriste.L'île de la Jeunesse
L’Islo de la Juventud, a 105 km au sud des côtes cubaines, comporte 86 000 habitants, dont la capitale Nueva Gerona, reflète une atmosphère tranquille et typiquement cubaine. Celle qui fut l’Île au Trésor selon Stevenson, et l’île des bagnes et des pénitenciers, offre aujourd’hui une nature sauvage relativement préservée du tourisme. On y trouve les plus belles zones de plongée. Cette destination est vivement conseillé car l’île a su gardé son authenticité, tout en proposant des petits coins de paradis.Cayo Largo
Le Cayo Largo del Sur est une île, là encore, proprement paradisiaque. Seul au monde, vosu y trouverez le vrai prototype du bonheur pour tourisme en soif de mer (sur l’eau ou sous l’eau), de sport et de soleil. Un condensé de rêves éveillé.L'intérieur des terres
Amoureux de la montagne, il faut vous rendre au Grand Parc Naturel de la Sierra Maestra. On peut et on doit monter au Pico Turquino (1974), une des plus belles marches de l’île, on peut et on doit aussi revenir sur les premières traces de la révolution cubaine en effectuant la belle randonnée de la Comandancia de la Plata. A l’Ouest de Cuba, il faut aller à Las Terrazas, une communauté agricole blottie au coeur de la Sierra del Rosario, où la flore est riche et unique, et le calme parfait. Loin des nids à touristes, vous aurez du mal à repartir. Un peu plus loin vous trouverez la vallée de Vinales, parsemé d’aflleurement rocheux, les mogotes. Ici respire la paysannerie cubaine. Selon eux, on y cultive le meilleur tabac au monde. Ici la nature est si belle, qu’on a du mal à le croire. On passe son temps à se frotter les yeux de stupéfaction... C’est le paradis des randonneurs ; on y trouve aussi de nombreuses grottes. De là on peut se rendre une autre réserve de la biosphère, la péninsule de Guanahachibes qui a l’immense mérite d’abriter à la fois la forêt et la mer, aussi splendide l’une que l’autre.Histoire de Cuba
L'histoire de Cuba depuis la colonisation espagnole au XVème siècle jusqu'aux guerres d'indépendances.
La colonisation espagnole
Pensant arrivé en Asie, Christophe Colomb découvre Cuba le 27 octobre 1492 : « la plus belle terre qu’homme ait jamais contemplée », écrit-il. Ce n’est qu’en 1508 que Sebastián de Ocampo fait le tour complet de l’île. L’île était alors peuplée d’Amérindiens qui vivaient de culture et de pêche (les Guanajatabeys, les Siboney et les Taínos). Elle ne le restera pas. En 1510 Diego Velázquez de Cuellar, au nom de la couronne d’Espagne, entreprend l’annexion, puis la colonisation de l’île. L’extermination de la population indigène fut massive, si bien qu’il fallu très vite faire venir des esclaves d’Afrique pour assurer la main d’œuvre. Pauvre en mine d’or, Cuba devint l’escale stratégique et la plaque tournante du commerce du Nouveau Monde, et La Havane devint le port le plus fréquenté des Amériques. Ce pourquoi, elle fut très vite la cible favorite des corsaires et pirates. En 1555, le français Jacques de Sores mit la ville à sac et l’incendia. Les Espagnols entreprirent par la suite la construction d’un impressionnant système de fortification. Il faudra attendre 1697, pour que le Traité de Ryswyk mette fin à cette « guerre des corsaires » qui convoitaient La Havane.Une économie esclavagiste
Du milieu du XVIe siècle au milieu du XVIIIe siècle, Cuba renouvelle sa population sur la base d'une économie esclavagiste. A la fin du XVIIe siècle Cuba devient le premier producteur mondial de sucre de canne. En 1762, lors de la guerre de Sept Ans, les Anglais occupent La Havane durant dix mois, le temps d’instaurer la liberté du commerce, contre le monopole commercial espagnol. Ceci stimula l’économie de l’île. Les exportations passent de 612 000 pesos en 1763 à 11 millions en 1790. A la fin de la révolution haïtienne de 1792, des milliers de colons français affluent à Cuba, et y développent avec succès la culture du café. La guerre d’indépendance haïtienne favorisa plus encore le commerce cubain. En 1837, Cuba inaugure sa première ligne de chemin de fer qui reliait les ingenios (manufacture sucrière) au port de La Havane, alors même que l’Espagne n’en possédait pas encore. Le besoin d’esclaves étant proportionnel au développement économique, près de 800 000 esclaves furent importés à Cuba, entre 1762 et 1886, date de l’abolition officielle de l’esclavage. Cuba est la dernière des colonies d’Amérique à abolir l’esclavage. La résistance des esclaves commença dès le début du XVIIe siècle, de nombreux cimarrones, s’échappèrent des plantations pour fonder dans les sierras sauvages des communautés autonomes ou palenques. De leur côté les planteurs de tabac se soulèvèrent à trois reprises contre l'autorité coloniale en 1717, 1721 et 1723. Les réprimandes furent sanglantes. Après le traité de 1817 passé avec l'Angleterre qui proclame l'arrêt du commerce des esclaves, la traite négrière se réfugie dans la clandestinité. La crainte d'une insurrection d'esclaves, à l’instar de celle de Saint-Domingue, oblige certains propriétaires terriens tels que Félix Varela en 1823, Francisco de Arango y Parreño en 1828 et José A. Saco à évoquer timidement la suppression de la contrebande. Ils s’inquiètent, en effet, de l'augmentation des esclaves qui deviennent plus nombreux que les Blancs (en 1841, on recense 436 495 Nègres esclaves et 152 838 gens de couleur libres face aux 418 291 Blancs). Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Cuba était encore une colonie politique de l’Espagne, mais elle était déjà une colonie économique des Etats-Unis. Ce pourquoi elle subit la crise économique de 1860, que connaissait l’Angleterre et les Etats-Unis, de nombreux ouvriers agricoles se retrouvèrent sans emploi.Les guerres d’indépendances
Carlos Manuel de Céspedes (1818-1874) est souvent considéré comme le père de la patrie cubaine. Le 10 octobre 1968, il libère les esclaves de sa plantation de la Demajagua et commande une insurrection contre les autorités coloniales. C’est le début de la guerre de Dix Ans (1869-1878), et des fameuses attaques à la machette des mambises.Elle prendra fin en 1878 avec le pacte de Zanjón, signant la capitulation des insurgés. Un an plus tard ceux-ci reprenait les armes, ce fut la Guerra Chica ou petite guerre d’indépendance. En, 1892, l’intellectuel José Marti fonde la Parti Révolutionnaire Cubain et fédère les éxilés de 1878, dont les généraux Antonio Maceo et Máximo Gómes. Ils reprennent la lutte le 24 fevrier 1895. C’est la seconde guerre hispano-cubaine (1895-1898). Marti et Maceo tombèrent au combat. Les insurgés se dotèrent d’une Constitution et d’un gouvernement, en 1895, puis en 1897. L’armée espagnole comptait 200 000 hommes. La population cubaine étant alors de 1 800 00 habitants, il y avait donc 1 soldat pour 6 habitants ! Nulle répression coloniale ne fut aussi forte, et rares furent les résistances aussi héroïques, car les indépendantistes réussirent à prendre le contrôle. C’est alors que les Etats-Unis, opportunistes, prétextant l’explosion d’un croiseur américain, déclarent la guerre à l’Espagne, le 15 février 1898, et la remporte. Ils en sortiront vainqueur. Les Cubains ne furent pas conviés, ni à la signature de l’Armistice (le 16 juillet 1898), ni au traité de Paris (le 10 décembre 1898) qui mettait fin à la domination coloniale espagnole en Amérique.L'importance des investissements français dans la guerre, explique le rôle de médiateur que joua Paris. C’est à cette date que Cuba passe de la domination de Madrid à l’influence de Washington./vc_column_text/vc_column/vc_rowvc_rowvc_column/vc_column/vc_row